Entre CHO (Chief Happiness officer) et CMO (Chief Metaverse Officer), n’y aurait-il qu’un pas?
Le Metaverse imaginé par Mark Zuckerberg serait, selon lui, l’avenir d’internet et des entreprises. Par définition, un Metaverse est un espace digital habité par des représentations de personnes (avatars) et de choses dans lequel on peut communiquer, partager et travailler avec autrui. C’est un lieu dans lequel on pourrait interagir comme on peut le faire dans un environnement physique, permettant ainsi de gérer une chaine de production à distance, de travailler sur divers projets, tout en conservant la proximité interpersonnelle. Un des principes du Metaverse est de permettre de faire tomber les barrières de la distance et favoriser les interactions grâce à des traductions instantanées.
Désormais, certaines entreprises y voient un moyen de développer le sentiment d’appartenance des collaborateurs, de l’engagement et par conséquent favoriser sa marque employeur. L’exemple le plus flagrant est celui de Carrefour qui a organisé un job dating dans le metaverse le 16 mai dernier, animé par son CEO, Alexandre Bompard.
Aussi a-t-on vu poindre ces dernières années les métiers de Chief Happiness Officer, chargés, en autres missions, de l’amélioration de la QVT des entreprises. Désormais, au regard de cette lecture idéalisée du Metaverse, promesse d’un univers liant les individus, qui seront les meilleurs guides à l’appropriation de ce nouvel outil ? Et pourquoi pas un Chief Metaverse Officer ?
En juin dernier, le groupe Publicis recrutait son Chief Metaverse Officer, chargé d’être porte-parole de projets digitaux, d’aider les équipes à travailler sur les blockchains, etc. Bref, un rôle de soutien.
Ce rôle étant à ses prémices, il sera pertinent de ‘s’y intéresser et le voir évoluer.
Quelques états consacrent des millions pour devenir des leaders dans la technologie du Metaverse ; comme Dubai qui a récemment annoncé ses velléités et sa stratégie du métaverse : Être parmi le top 10 des nations technologiques (Secteur Blockchain et Metaverse).
Maintenant, selon une étude de Morning Consult (Etats-Unis) seule 50% de la génération Z, bien qu’ultra connectée, s’intéresse vraiment au Metaverse. Imaginez donc les autres générations….
Il faut dire que le terme reste flou pour une majorité de la population, hésitant entre la notion de conciergerie virtuelle, d’expérience immersive digitale, omnicanalité (pour l’environnement Retail), etc. Pour reprendre l’approche de Pierre-Nicolas Schwab, la complexité de l’usage nuit à cet usage ; matériel complexe, temps passé à réaliser son avatar, trouver le bon cloud, etc.
En effet, les neurosciences ont prouvé que le cerveau est « fainéant » et privilégie les actions simples par rapport aux plus complexes afin de faire l’économie de son énergie. C’est d’ailleurs ce qui explique en partie les raccourcis et autres préjugés que l’Homme exprime spontanément.
Ainsi, au regard de la technologie à déployer pour se plonger dans le Metaverse, il est à parier que ce dernier n’aura pas les beaux jours attendus par Zuckerberg avant une bonne dizaine d’années ; à moins qu’il ne soit carrément passé dans les oubliettes comme le téléviseur à écran incurvé.
Si le développement du Metaverse dans les entreprises se généralise, il est à attendre une nouvelle génération de postes pour aider les équipes à la transition virtuelle et qui de mieux que des CMO ?!
Et vous qu’en pensez-vous ?
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