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Renforcer le financement de l'apprentissage : des propositions clés émergent




L'apprentissage en France est au cœur d'une réflexion majeure portée par plusieurs acteurs clés du secteur. Sous l'égide de la Fnadir, la fédération nationale des directeurs de CFA, ces acteurs ont récemment proposé à la ministre Catherine Vautrin des solutions pour établir un financement stable et durable de l'apprentissage. Cette initiative fait suite à une sollicitation de l'ex-ministre Carole Grandjean, incitant à une réflexion collective sur le financement de l'apprentissage. En 2023, le financement moyen pour les coûts pédagogiques était de 7.700 euros, alors que le coût par apprenti s'élevait à 9.967 euros selon France Compétences, révélant un écart significatif.


La proposition phare des acteurs de l'apprentissage est la mise en place d'un financement biface. D'une part, un financement de base pris en charge par l'État, assurant un socle financier pour les coûts pédagogiques. Jean-Philippe Audrain, président de la Fnadir, souligne l'importance de ce financement pour offrir aux CFA une meilleure visibilité, avec des niveaux de prise en charge variant entre 6.500 et 12.500 euros. D'autre part, un financement complémentaire, géré par les branches professionnelles, permettrait de mieux valoriser les parcours de formation, en tenant compte des spécificités de chaque formation. Laurent Champaney, président de la CGE, pointe les incertitudes actuelles dues aux différences de prise en charge pour des formations similaires, et appelle à plus de flexibilité en fonction des particularités de chaque parcours.


Outre le financement, ces acteurs proposent une nouvelle gouvernance pour rendre l'écosystème de l'apprentissage plus cohérent. Inspirée du modèle de la validation des acquis de l'expérience (VAE), cette gouvernance impliquerait un groupement d'intérêt public rassemblant divers acteurs : ministères, régions, organisations d'employeurs et de salariés, et représentants des CFA. Philippe Grassaud, d'Entreprises éducatives pour l'emploi, voit dans cette gouvernance multipartite une opportunité de dissocier l'apprentissage des enjeux politiques et conjoncturels, afin d'en faire un enjeu majeur pour l'avenir.


Parallèlement, l'Association nationale des apprentis de France (Anaf) exprime son souhait de voir un développement qualitatif de l'apprentissage. Elle souligne l'évolution du système depuis 2018 et appelle à la mise en place de groupes de travail pour traiter des questions essentielles comme l'accès à l'apprentissage pour les jeunes et la lutte contre les pratiques abusives de certains CFA.


Cette réflexion collective incite à repenser le modèle de financement et de gouvernance de l'apprentissage en France, en plaçant la qualité et la pérennité au cœur des préoccupations. Pour aller plus loin dans cette réflexion, nous vous invitons à partager vos idées et expériences dans les commentaires ou à nous contacter pour échanger sur ce sujet passionnant. Ensemble, contribuons à l'avenir de l'apprentissage !



Rédaction: Sébastien GENTY

 
 
 

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