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Formation pro : décryptage des nouvelles règles qui vont tout changer dès l'automne 2025


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Image générée avec Dall-e


Édito

Au cas où vous seriez passé à côté; L'automne 2025 ne plaisante pas côté réglementation : le décret du 6 juin bouleverse l'univers feutré des certifications professionnelles. Sur le terrain ? Les certificateurs se retrouvent sommés de fournir des preuves béton : moyens, encadrement, contrôle documentaire… On croyait avoir vu l'overdose de paperasse avec Qualiopi—eh bien, non ! Cette fois, France compétences demande des chiffres, des conventions, des dossiers, des suivis d’insertion précis, et tant pis pour ceux qui jonglaient encore avec des “copier-coller” de référentiel : trois refus, un an de carence. Ce tour de vis n’est pas qu’administratif : on sent derrière la volonté de tuer la logique du “tout-CPF” bas de gamme et de miser (enfin) sur l’utilité réelle des formations. Reste à savoir comment les petites structures vont encaisser ce marathon réglementaire, entre conformité, innovation pédagogique parfois difficile à faire reconnaître et charge mentale XXL. Bref, à force de règlements qui s’empilent, seule la veille (et une bonne dose de pragmatisme) permettront de ne pas se faire piéger à la rentrée… en évitant de transformer la formation en une fabrique à dossiers plutôt qu’à compétences.


Ce qu’il faut retenir

  • Un tsunami réglementaire s’abat sur la formation : le décret du 6 juin renforce la traçabilité : désormais, impossible de maquiller ses chiffres ou de bricoler son référentiel, sous peine de carence d’un an après trois refus de certification. France compétences étend ses contrôles et exige plans, données d’insertion et conventions très précises—la tolérance zéro laisse peu de place à l’à-peu-près.

  • Formation : paradoxe entre ambitions et réalités du terrain. Le Baromètre MEDEF 2025 révèle une professionnalisation croissante… sur le papier. Oui, deux entreprises sur trois affichent la formation comme moteur de performance, mais 84% privilégient encore les pôles réglementaires (sécurité, conformité) à une logique d’anticipation ou d’innovation. Et les PME/TPE ? Plan de développement des compétences formalisé chez seulement 22% d’entre elles : le fossé se creuse avec les grands groupes !

  • L’ère du « tout-CPF » touche à sa limite : entre ticket modérateur et projet de loi antifraude, chaque euro (ou absence à la certification) sera désormais justifié ou remboursé. Les obligations de présence s’intègrent au Code du travail, la responsabilité individuelle et collective monte nettement d’un cran.

  • Intelligence artificielle : promesse ou poudre aux yeux ? Les innovations IA suscitent une ruée vers l’automatisation, mais attention au virage mal négocié : l’IA ne sauvera pas un dispositif mal conçu, elle amplifie surtout ses défauts. Seuls les acteurs qui combinent vision pédagogique, éthique et accompagnement humain tireront pleinement parti des nouveaux outils (adaptive learning, agents conversationnels…).

Ce que cela implique pour un organisme de formation

Changement d’ambiance : l’automne 2025 sonne l’heure du réalisme pragmatique. Face au décret du 6 juin, l’organisme de formation doit sortir du confort du “ça passera bien” : chaque indicateur (insertion, qualité des suivis, preuves d’encadrement…) devient une pièce à conviction plutôt qu’une formalité ignorée. Les adeptes du “copier-coller” ou de la justification floue risquent le triple refus et l’exil réglementaire. Rien ne sert d’accuser la bureaucratie : la traçabilité et le contrôle sont désormais partie intégrante du pilotage métier.


  • L’évaluation à chaud ne suffira plus. Pour exister dans la durée, il faut investir sérieusement l’évaluation “à froid” et la gestion des parcours : analyser, mesurer, capitaliser. Exit les plans de formation bâclés, bienvenue au plan de développement des compétences, même chez les TPE (plus question de jouer les seconds rôles dans le grand théâtre de la conformité).


  • La co-construction des actions (notamment CPF), le suivi de la présence, le reporting sur la réussite et la transférabilité deviennent des muscles à entraîner. Les OF qui n’assument pas cette responsabilité s’exposent à des annulations, voire des remboursements.


  • L’IA promet des miracles... pour qui garde la main sur la pédagogie et les usages. Gare aux gadgets IA : c’est la vision éducative, l’ancrage métier et le sur-mesure qui feront la différence, pas la multiplication des assistants génératifs.


  • Manager la formation, c’est aussi manager la preuve : documenter, anticiper les audits (Qualiopi V9, France compétences), outiller ses process et ses équipes, sans prendre le risque de négliger l’inclusion (référent handicap, accessibilité, LSF et troubles “dys”).


  • Enfin, la veille ne devient plus accessoire mais royale : un organisme à jour, c’est un organisme qui sait pivoter, repérer les signaux faibles, aligner ses offres et sécuriser sa pérennité. Gérer le marathon législatif, c’est désormais un sport d’équipe et un atout business.


Conseils & astuces

  • Évitez la tentation du copier-coller réglementaire : prenez le temps de personnaliser vos dossiers. Appuyez-vous sur le nouveau tableur d’insertion de France compétences et pensez à explorer la feuille “facultative” : c’est là que les meilleures preuves d’utilité professionnelle prennent racine. Un indicateur flou et vous risquez le fameux triple refus – sanction immédiate.


  • Faites preuve de gymnastique documentaire : centralisez grilles d’analyse, conventions à jour, reporting de présence et résultats dans un outil partagé. Plus vos preuves sont “prêtes-à-déployer”, moins la carence réglementaire menace. Cela réduit aussi la charge mentale en équipe, surtout lors des audits surprise Qualiopi ou France compétences.


  • Sortez des cases avec l’IA : au lieu de multiplier les assistants sans queue ni tête, mobilisez l’IA là où elle fait vraiment la différence : analyse des évaluations à froid, adaptation des parcours, suivi de décrocheurs. Impliquez vos formateurs terrain dans la conception des usages IA : la tech sans la pédagogie, c’est du vent.


  • Multipliez les retours sur l’après-formation : l’évaluation à froid, couplée à des suivis d’insertion six mois plus tard, donnera des éléments tangibles pour booster le renouvellement des certifications et répondre aux exigences RNCP/RS. Ce sont ces chiffres, plus que le vernis marketing, qui pèsent désormais dans la balance.


Passez à l’action

À ce stade, difficile de miser sur le simple « statu quo » : réglementation, IA, inclusion… le moindre retard coûte cher et l’approximatif ne pardonne plus. Faites le tour de nos formations à la carte – elles ne sont ni copier-coller, ni gadgets marketing. Et si votre projet sort des sentiers battus, demandez un devis sur-mesure : un vrai humain vous répondra, sans speech robotisé, avec un conseil qui colle à la réalité terrain (petites structures ou grosses machines, on connaît les deux côtés de la barrière). Bref, l’action commence avec un simple clic, à vous de jouer.

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